Ces dix dernières années, la Techno est devenu une véritable institution, voir une religion pour les fans. Dans cette démocratisation, les femmes DJ ont fait évoluer ce genre de musique électronique. On les surnomme les « Techno Queens », les reines de la techno.
La Techno est née à Detroit dans le milieu des années 80, dans l’Etat du Michigan, aux Etats-Unis. Cette ville a connue une période faste notamment grâce au secteur de l’automobile quand les entreprises General Motor, Chrysler et Ford s’y sont implantées. Baptisée la « Motor City », Detroit inspire les artistes par son atmosphère et ses activités industrielles. Juan Atkins, Derrick May, Kevin Saunderson et Jeff Mills font partis des pionniers et c’est eux qui ont créés ce nouveau genre de musique électronique que l’on appelle « Techno ».
La techno se définit par « son abondance de percussions, de sons synthétiques et d’effets réalisés en studio, sur une rythmique régulière (4/4) variant généralement entre 120 et 140 battements par minute. » (source Wikipédia). Les instruments les plus utilisées pour produire de la techno sont les boîtes à rythmes comme le Roland TR-808 et le TR-90925,26.
En 2019, la techno a bien évolué et elle a fait des adeptes dans le monde entier. On peut l’écouter aux quatre coins du globe comme au Mexique, en France ou encore en Palestine ou au Liban grâce à des passionnées qui produisent et qui s’activent à organiser des rassemblements. Nous partageons avec vous 10 Techno Queens que vous devez impérativement connaître.
01. Amelie Lens
Amelie Lens, DJ belge, est la « reine » incontestée de la nouvelle génération Techno. Ses DJ sets bruts et sombres, accompagnés d’une énergie contagieuse, font d’Amelie Lens l’une des DJ techno les plus convoitées du circuit. Ancienne mannequin internationale, la jeune DJ tombe très tôt amoureuse de la musique électronique et troque ses séances de shooting contre une vie de DJ à 100 à l’heure. Elle explique, dans une interview, donnée à Trax que : « la techno pure et dure s’est imposée à elle ». Un choix donc irréversible qui a eu raison d’elle. En effet, son goût prononcée pour les kicks cinglants, les basses puissantes et les sonorités acides distillées dans ses tracks font de la jeune belge, la reine techno la plus populaire de la génération techno actuelle.
02. Charlotte de Witte
Débutant sa carrière sous le pseudonyme Raving George pour brouiller les pistes sur son genre, la DJ et productrice belge originaire de Gand, Charlotte de Witte, se produit maintenant sous son propre nom pour jouer une techno sombre et incisive. Tout remonte en 2010, alors étudiante, Charlotte aime sortir le week-end avec ses amis dans les soirées électro de sa ville. A cette époque l’électro bat son plein avec Bloody Beetroops et Justice, mais Charlotte plonge corps et âme dans la techno. Elle développe alors un goût prononcé pour la techno aux sons dark et minimalistes. Elle commence à mixer et en 2011, elle remporte le prix « Red Bull-Elektropedia » dans le l’émission de radio Studio Brussel Switch. Elle est invitée à jouer à Tomorrowland cette même année. C’est après un grave accident de scooter que Charlotte de Witte condamnée à rester chez elle, investit l’argent de ses indemnités, versées par sa compagnie d’assurance, dans du matériel et commencent à explorer, seule dans sa chambre, les joies de la production. Après quelques mois de mix et d’expérimentation Charlotte de Witte, sous son pseudo Raving George, sort son premier EP en 2013 intitulé Observe. Puis suivront d’autres disques sous son vrai nom, pas moins de 11 EP sortiront. La suite vous la connaissez.
03. Nina Kraviz
DJ, productrice, bosse du label трип (« Trip » en anglais) et organisatrice de fêtes uniques au monde dans les grottes en Islande ou sur la muraille de Chine, Nina Kraviz est une précurseuse d’une techno hype et pure. La sulfureuse Nina a su créer son propre style et à su fédérer une armée de fans fidèles et branchés. Chaque set que Nina Kraviz délivre est un voyage à travers le temps et l’espace. Elue reine des festivals en 2018, avec pas moins de 35 dates enregistrées pour cette saison, d’après le classement du site britannique Festicket, Nina Kraviz continue d’inspirer ses pairs et la nouvelle génération.
04. Deborah De Luca
La DJ originaire de Naples est certainement la femme Techno italienne la plus acclammé dans le monde. Née en 1980 à l’ombre des voiles de Scampia, Vele di Scampia, quartier populaires à la périphérie de Naples. Elle découvre le monde de la nuit et de la musique en exercant en tant que serveuse dans de nombreux clubs, puis comme danseuse pendant plusieurs années dans sa ville.
Adolescente, elle a déménage dans le nord de l’Italie pour le lycée, a commencé une route dans le monde de l’industrie de la mode en étudiant pour devenir un designer de mode, mais bientôt elle comprend que son chemin était dans une direction complètement différente, car son enthousiasme pour la vie nocturne est beaucoup plus grand. Retournant vivre dans sa ville natale, à Naples, elle rencontre Giuseppe Cennamo, DJ et producteur de napolitain (Desolat – Sci + Tech – 8bit – Carillon), qui conduit Deborah à travailler sur ses connaissances dans les nouveaux genres et tendances musicales, donnant forme à des productions Techno puissantes qu’elle signe sur son propre label Sola_mente Records label, qu’elle fonde en Mars 2013 , qui compte aujourd’hui des atistes tels que Dj Simi et Giorgio Rusconi.
Ses tracks ont également trouvé ont été repris et joué par des figures internationales connus dans le monde du DJing, comme Magda, Dj Ralf, Someone Else et Layo & Buswaka. En quelques années, la musique de Deborah De Luca est devenue une référence : une bonne fusion de sons hard techno et minimal tout en restant toujours original. Tout cela est synonyme de passion et de forte personnalité. Aujourd’hui, Deborah De Luca joue dans de les clubs les plus prestigieux du monde entier et continue de produire une musique toujours fraîche et innovante, bien qu’elle n’appartienne à aucune tendance musicale en conciliant des goûts toujours différents.
05. Anna
La DJ brésilienne Anna Miranda plus connue par son de scène Anna est certainement l’une des DJ les plus brillantes de sa génération. Ayant grandi aux côtés d’un père DJ et gérant d’une discothèque, ce dernier lui a offert l’opportunité d’organiser et de mixer dans son club dès l’âge de 14 ans. Mais c’est à Sao Paulo que la jeune DJ s’imprègne dans la scène de la musique électronique underground en rejoignant une agence de booking et en se familiarisant avec la production. Et c’est grâce à ses propres productions que Anna a su se démarquer en produisant et signant sur des labels prestigieux dont celui de Michael Mayer, Kompakt mais aussi Domino, Turbo et NovaMute. Anna est devenue en l’espace de quelques années l’une des DJ techno les plus acclamées dans le monde. Son succès est du à sa persévérance et son amour inconditionnel qu’elle voue à la musique et ce n’est pas pour rien que cette techno queen brésilienne, installée à Barcelone, a remporté le prix de la meilleure artiste de percée 2016, Best Breakthrough Artist, au DJ Awards d’Ibiza .
06. Anetha
En à peine 5 ans, Anna Moreau alias Anetha est devenue l’une des DJ techno parisienne les plus acclamées dans le monde. Dans ses sets techno se mêlent tracks actuelles et tracks rave des années 90’s, ce qui les rendent irrésistibles. Ses mix sont très appréciés par un public international. Boiler Room a même qualifiée son set comme l’un des meilleurs de 2018 et pour cause, Anetha enchaîne les tracks puissantes et cinglantes comme elle sait si bien le faire. Très attachée au développement de la scène techno parisienne, Anetha continue de s’exprimer au sein de son collectif Blocaus, et plus récemment via son label Mama Told Ya, dont elle veut faire un espace d’expérimentation inédit pour ses artistes. A suivre de très près.
07. Sama’
Sama Abdelhadi plus connus sous son nom d’artiste Sama est le visage de la scène underground palestinienne. Commençant à mixer sous le pseudo Skywalker, elle est l’une des pionnières du mouvement Techno dans la capitale de son pays, Ramallah. Avec un background de pianiste classique, la jeune artiste n’a pas mis longtemps à produire ses propres compositions de musique électronique et proposer sa vision de la techno en signant des tracks percutants. Avec déjà deux EP à son actif, sous son ancien nom d’artiste, Sama est lauréate 2017 de l’Institut Français et depuis avril de cette même année est en résidence à la Cité Internationale des arts à Paris. Son apparition à la Boiler Room en direct de Ramallah lui a offert une visibilité internationale. Faisant découvrir aux internautes du monde entier une jeunesse palestinienne en pleine mutation et, au centre, une DJ talentueuse, prête à en découdre avec les basses lourdes et les puissants kicks de la techno.
08. Jasmine Azarian
Jasmine Azarian est la bad girl de la techno. Cette irlandaise s’est faite remarquée avec des sets techno alimentés par des bangers sombres énergiques qui ne laissent personne indifférent. Après avoir validé son diplôme de production musicale à Brighton, Jasmine est partie produire à Berlin. En septembre 2016, elle a sorti son premier track, « Verses », paru sur DEAD CERT. Records et qui a été très bien accueilli par les critiques et dans le milieu underground. Jasmine Azarian est aussi co-fondatrice de Motz qui regroupe un label techno, une agence événementiel et un webzine tenus avec 3 autres DJ irlandaises entre Berlin, Londres et Dublin.
09. Cynthia Spiering
Cynthia Spiering a tout d’une grande DJ. Basée à Rotterdam, aux Pays-Bas, la DJ et jeune productrice s’est faite remarquer en signant « Wonders », son premier track techno sorti en 2017 sur DNA_rec. Depuis elle est joue dans les meilleurs clubs et festivals de son pays dont l’ADE, Amsterdam Dance Event, et est en tête d’affiche à Toffler Rotterdam, où reconnue nouveau talent au Poema RAW d’Utrecht. Cette nouvelle reine techno néerlandaise a une réelle capacité à combiner de manière experte des coupes mélodiques optimistes avec des percussions entraînantes pour le plus grand plaisir de son public qui l’acclame à chacun de ses sets.
10. VTSS
Enfant terrible de la techno, la jeune polonaise VTSS s’impose comme une DJ créative et originale. Basée à Berlin, VTSS se revendique comme la «‘ techno-vanguardist polonaise »’. Résidente intrépide des ex-fameuses soirées avant-gardistes de Brutaż dans son club d’origine, Jasna 1 à Varsovie, la DJ n’a pas mis longtemps à faire le deuil. En effet, elle est une DJ majeure de la nouvelle vague de l’underground berlinois. VTSS compilent les franges les plus énervées de la techno, rave, acid, EBM, complété d’une touche de hardcore, dans ses DJ sets rafraîchissants et énergiques. Ses sets sont si expressifs et bruts qu’ils marquent les clubbers à travers le monde. Ses sélections à la fois abrasives et novatrices, ainsi que ses sorties sur les labels Intrepid Skin et Haven, ont amenée VTSS à rejoindre le roster et collectif 100% féminin, Discwoman de New York. Enfin n’oublions pas que sont dernier EP Self Control est une véritable claque sonore à écouter de toute urgence !
11. Nur Jaber
Originaire de Beyrouth au Liban, la musique de Nour Jaber s’inspire de ses expériences culturelles avec des messages plus profonds et autres significations. Installée à Berlin depuis 2010, la jeune DJ est maintenant une artiste reconnue des soirées de la capitale allemande. Riche d’un background fort notamment son expérience au Berklee College of Music de Boston au cours des étés, elle s’est très rapidement orienté vers la musique électronique, et en particulier la techno. En 2018, Nur Jaber sort un LP, If Only – A State Of Peace, sur son propre label, OSF (On s’en fout), qu’elle cogère avec sa soeur Yasmine. Cet album tend à s’écarter de la moyenne de ceux qui sont généralement axés sur les clubs. Cette reine de la techno libanaise a aussi son premier spectacle qu’elle présente dans les entres du Berghain de l’année en février et d’autres clubs d’Europe. En 2019, un nouvel EP résolument techno intitulé Beyond Borders voit le jour sur OSF ou Jaber révèle des productions plus émotives et énergiques qui dépassent les limites des genres.
12. Aurora Halal
Aurora Halal est une productrice, DJ et fondatrice des soirées Mutual Dreaming à Brooklyn et du festival Sustain-Release, à New-York. A la fois dark et psychédélique, les sets hardware & DJ dégagent une sensualité floue, une intensité métallique, sombre, acide, dure, euphorique et émotionnellement vulnérable… Autant de Dans tous ses projets, la techno queen new-yorkaise traite la techno comme une arène de transformation et l’underground comme destination finale. Au cours des dernières années, elle s’est produite dans les plus beaux clubs du mondes, dans les raves les plus phénoménales et dans les festivals parmi les plus avant-gardistes. Elle vient régulièrement faire danser ses adeptes au Berghain et De School.
Quelle est la reine de la techno que vous appréciez le plus ? Dîtes-le nous dans les commentaires.
Elsa Rosa
27 juillet 2021Très bon classement, seulement une des plus grandes DJ techno actuelle manque à l’appel :/ La DJ Napolitaine Deborah De Luca mérite amplement sa place dans le classement des meilleures DJ féminines au monde. Selon mon avis personnel les 3 meilleures femmes DJ actuelles sont Charlotte de Witte Nina Kraviz et Deborah De Luca!!